LA BÊTE IMMONDE EST DE RETOUR / L'ORDRE SANITAIRE MONDIAL POUR LE NOUVEL ORDRE MONDIALE /
L'idéologie libérale, qui est la nôtre, fondée sur des droits individuels à laquelle nous sommes attachés, est en train quant à elle d'enfanter sous nos yeux une société monstrueuse.
Le psychologue Max Picard a écrit un jour qu'un Hitler sommeillait en chacun de nous ; un régime de type nazi ne sommeillerait il pas en chaque système étatique ?
Face à des difficultés rencontrées par une société, il n'existe souvent qu'une ou deux solutions possibles.
L'histoire ne se répète jamais exactement mais elle amène inlassablement " l'éternel retour " des même réalités sous des formes diverses.
Chaque époque est confrontée à la barbarie, mais celle-ci n'a jamais le même visage.
Depuis 1945, Hitler incarne le Mal absolu en politique et le nazisme sent le souffre. Ou plutôt le zyclon B des chambres à gaz.
Au point qu'on a oublié que son arrivée au pouvoir n'a pas été perçue comme une catastrophe.
Il savait si bien abuser par des promesses faites à tout le monde, que le jour ou il conquit le pouvoir, la jubilation régna dans les camps les plus opposés. Les monarchiques, les nationaux allemands, les industriels, la petite bourgeoisie, les commerçants, les militaires même les juifs allemands n'étaient pas très inquiets.
Avant-guerre, avant que ses fruits immondes n'arrivent à maturité, la soi-disant " bonne semence " était apparue à de grands esprits comme une expérience intellectuellement intéressante.
Sans la beauté du diable, Méphistophélès lui-même ne pourrait pas séduire. Il a donc fallu que le nazisme déploie de la séduction.
Dans le domaine sanitaire, qui nous occupe, on va explorer les arcanes de la médecine nazie, à la fois immorale, criminelle et créatrice d'une science pionnière.
Contrairement à ce qu'on pourrait imaginer du fait des expérimentations épouvantables qui se déroulèrent dans les camps de concentration, les médecins, psychiatres, biologistes, généticiens et anthropologues qui collaborèrent à l'entreprise nazie n'étaient pas des psychopathes marginaux, mais souvent les figures les plus en vue de leur communauté scientifique.
Sous le régime national-socialiste, l'ordonnance du 5 novembre 1937, portant "Code professionnel des médecins allemands" a donné l'occasion à ce courant doctrinal de s'épanouir à peu près pleinement.
Le processus a été d'autant plus facile que la profession médicale était ralliée au nouveau régime : 66 % des médecins encore autorisés à exercer à partir de 1933 avaient alors adhéré au parti nazi et/ou à la Ligue nationale des médecins. Entre 1933 et 1939, tous les médecins durent rejoindre la Chambre des médecins du Reich dépendant du ministère de l'intérieur.
Cette idée "nouvelle" selon laquelle la médecine est au service, non de l'individu, mais de la collectivité.
Car, dans le système nazi par une changement radical, la médecine est ployée à une conception étatiquement dirigée de la santé (Gesundheitsführung) prioritairement vouée à la protection du "corps du peuple allemand" (deutschen Volkskörpers). D'ou le souci d'éviter à la collectivité les traitements dont la prescription serait trop coûteuse : "En choisissant ses médicaments, le médecin doit tenir compte des nécessités économiques qui sont publiées par la Chambre des Médecins du Reich." Apres Hitler, plus personne n'a plus osé le redire aussi crûment.
Mais c'est à cela qu'on reviens aujourd'hui avec la maîtrise comptable, prétendument " médicalisée" des soins.
L'état doit faire comprendre à l'individu, par l'éducation, que ce n'est pas une honte, mais un malheur digne de pitié, d'être maladif et faible, mais que c'est un crime par contre, et une honte, de déshonorer ce malheur par son égoïsme.
A.Hitler, Mon Combat. 1934
L'enfer est pavé de bonnes intentions. Dans l'histoire du droit, ce sont souvent d'excellents sentiments qui ont donné lieu aux pires errements. Leur genèse est souvent identique ou du moins comparable. On s'émeut d'un cas ou d'un petit nombre de cas douloureux mettant en évidence l'impuissance du droit en vigueur et/ou on souligne à cette occasion l'inadéquation entre la réalité vécue et les règles juridiques qui la régissent en prônant la nécessaire réconciliation du droit avec les faits.
Mais on découvre après-coup qu'on a inséré un principe contraire qui entraine un certain nombre de conséquences qui aboutissent peu à peu à donner naissance à une situation que nul n'avait souhaité ni imaginé, souvent une situation pire que celle à laquelle on avait entendu remédier jadis, mais dont il faut désormais s'accommoder. Et tant pis si, dans la voie ouverte par de doux rêveurs, se sont engouffrés aussi une foultitude de monstres dont nul n'avait prévu le passage et avec lesquels on est désormais bien obligé de coexister.
Il y a simplement une confluence entre l'idéologie sanitaire du nazisme et celle vers laquelle nous marchons ou plutôt nous glissons.
Le nazisme dans l'entre deux guerres mondiales, affirmé le primat de la biologie sur la morale, ouvert le terrain à la désacralisation de la personne humaine, à la réaffirmation du primat implacable du collectif sur l'individuel et à l'acceptation du concept d'etre humain "inferieur" rompt avec toutes les tendances judéo chrétienne.
L'époque nouvelle qui est la notre, dominée par la crise économique, la raréfaction des ressources, la montée du matérialisme, de l'hédonisme ( doctrine qui prend pour principe la morale, la recherche du plaisir et de l'évitement de la souffrance) et de la soi disante pandémie mondiale qui nous touche reviennent à ces sombres errements.
L'idée de l'amélioration humaine de l'homme, qui est redevenue en vogue, ne peut engendrer à terme que l'esclavage ou l'extermination.
L'avènement de la médecine de masse ouvre la voie au risque de voir apparaitre un art médical qui n'est plus au service du malade.
La mise sous tutelle comptable du système de santé nous mène lentement mais sûrement à l'abjection et la désacralisation de l'humain conduit à l'avènement d'une politique de santé de type vétérinaire.
Les orientations sanitaires dont le nazisme a été le Vecteur dans les années 30 et 40 n'ont pas disparu aujourd'hui : elles reviennent en force.
La bête immonde est de retour : c'est l'abomination dont le nazisme a été en son temps le vecteur historique passager.
J'invite chacun à y regarder à deux fois avant de remettre ses pas dans les chemins par lesquels la bête immonde est déjà passée.