ARTICLE 1 / HOMMAGE à mon Grand-père
Par cet article, je veux rendre hommage à mon grand-père qui a fait partie de la minorité qui s'est battu pour que le nazisme ne s'installe pas chez nous.
Un article de presse du Républicain Lorrain datant du 17 MARS 1945 retrace son engagement dans le maquis Limousin.
En 1940, alors que l'envahisseur était sur les terres de France, il préférait l'expulsion à la honte de devenir sujet du Reich.
Abandonnant tout, famille, maison,il se réfugiait avec sa femme dans un petit village près d'Eymoutiers (Haute-Vienne) et qui a pour nom Farsac. FARSAC : Nom combien éloquent pour ceux qui ont le maquis Limousin.
Sa maison fut le lieu de rendez-vous des futurs maquisards et ce fut là qu'avec le colonel Guingoin et d'autres échafaudèrent les projets de ce qu'allait devenir la brigade de marche limousine.
En février 1943, il devient le principal et le plus actif des agents de renseignements, si bien que devant les résultats obtenus, le colonel Guingoin lui donne le commandement de tout le service de renseignements dont il tire d'ailleurs un rendement considérable à la base des succès maquisards.
Confiant à ses hommes les missions les plus faciles, se réservant les plus dangereuses, il réussit à les accomplir avec une rare témérité. Il réussit ainsi à parcourir en voiture en moins d'un mois plus de 6000km, et à passer à travers les mailles des filets tendus par les boches et leurs valets Vichyssois.
Nous n'avons nul besoin de rappeler ici le rôle de l'agent de renseignements, tâche ingrate et délicate entre toutes et d'autant plus périlleuse qu'Allemands, Miliciens et Gestapo sillonnaient sans arrêt les routes de cette partie du Limousin.
Les cadres manquent au maquis, et devant ses aptitudes Bassompierre au commandement, le colonel Guingoin confie au capitaine plusieurs groupes de la rive gauche de la Vienne.
Tout en continuant à assumer ses missions, sachant se faire aimer de ses hommes, par son grand coeur, mais aussi par la fermeté de son commandement, toujours en tête à la bataille, protégé par je ne sais quelle puissance occulte, il obtient des succès qui commencent à inquiéter les ennemis de la France.
1944...
Puis ce fut la progression de la défaite allemande, l'encerclement de Limoges par les troupes du maquis et leur entrée victorieuse et indescriptible le 21 Aout 1944 dans la capitale du Limousin en liesse.
Le colonel Guingoin, dans son organisation de la Ville, confirme notre compatriote au grade de capitaine et lui donne le commandement de la police militaire. Il est toujours entouré de ses gars, tout comme dans les bois, il fait preuve d'une inlassable activité et assure dans la ville la sécurité des habitants contre les tentatives désespérées des derniers agents des boches et de Vichy.
C'est en revenant d'une de ces opérations que le capitaine Roger Bassompierre (Alias Marin) contracta la blessure qui doit lui créer dans l'histoire de la libération de la France par ses enfants le visage d'un grand Français.
Alias :
L'homme a la croix
Capitaine Marin
Capitaine Roger
Marin
Roger de Farsac